Jacques Greene – Dream Chorus

Le chant des oiseaux qui cueille les fêtards éblouis à la sortie du club. La foule de signaux électromagnétiques que tout le monde traverse lors du voyage de retour. Les schémas de pensée qui traversent le subconscient durant le passage liminal de la nuit au jour.

Ce sont les symphonies qui peuplent le second album de Jacques Greene « Dawn Chorus ». Si « Feel Infinite », le premier album de l’artiste canadien, était la bande-son d’un before rêvé – nous incitant à nous perdre dans la danse – alors « Dawn Chorus » se concentre davantage sur les moments de réflexion post-rave. Une période de sensualité accrue et de possibilité latente.

A maintenant 29 ans, Greene fait désormais de la musique « sur le club plus que pour le club » depuis plus d’une décennie. Son style pourrait être décrit comme un flou émotionnel, dans le sens où l’équilibre des éléments sonores vient mettre en valeur les sentiments qui se superposent. « C’est une qualité que j’apprécie aussi dans d’autres musiques. Je crois que c’est vrai pour tous mes groupes de rock préférés comme Slowdive ou Radiohead, » déclare Greene. « C’est de la musique triste mais il y a aussi de vrais moments euphoriques. »

Greene a abordé la composition de Dawn Chorus comme s’il était lui-même un groupe. Il s’est assis en studio pendant 5 mois l’hiver dernier – la moitié chez lui à Toronto, l’autre dans le studio d’Hudson Mohawke à L.A. – et a écrit un certain nombre de morceaux aussi vite qu’il a pu pour capturer ce chapitre de sa vie. Tandis que les samples jouaient un rôle majeur dans ses premières productions, son processus créatif pour Dawn Chorus s’est articulé autour de sessions studios accompagné de musiciens choisis avec soin. Sur l’album, on retrouve des percussions du compositeur Brian Reitzell (B.O. de Lost In Translation), le violoncelliste londonien Oliver Coates, et les contributions vocales de l’artiste ambient Julianna Barwick et trois artistes canadiens proches de Greene : le rappeur Cadence Weapon et les chanteuses Ebhoni et Rochelle Jordan.

Pour façonner le son de l’album, il a pensé aux artistes qui lui étaient chers et a cherché quelles machines ils utilisaient pour installer un dialogue avec leur substance émotionnelle. « Au lieu de sampler des vocaux de R&B, j’ai essayé de sampler des instants et des états d’esprit de studio, » déclare-t-il. Parmi les machines qu’il a utilisées, il y a un Yamaha SPX90 que l’on retrouve chez My Bloody Valentine et connu pour sa reverb, un « terrible compresseur audio » que les producteurs de French Touch, Alan Braxe et Fred Falke affectionnaient particulièrement. En travaillant sur le mix avec l’ingénieur du son Joel Ford (de Ford & Lopatin), il a créé un manuel pour les sons de l’album dans lequel était détaillé comment chaque partie, de la batterie au pad, devait être traitée. « C’était comme comprendre pourquoi les réalisateurs de film ont des monteurs » selon Greene.

Dawn Chorus ouvre sur ‘Serenity’ que Greene décrit comme « une version bizarre, euphorique de Chemical Brothers. » Le single ‘Night Service’ est un hymne hip hop destiné au dancefloor et porté par le rappeur canadien Cadence Weapon, sous la forme d’une déclaration d’amour au club entouré par les synthés trempés d’acide de Greene. Plus loin, ‘Distance’ mélange textures ambients aux samples d’oiseaux et aux lignes de violoncelle sinueuses d’Oliver Coates.

En dehors de ses propres sorties, Jacques Greene a démontré ses talents dans d’autres contextes, notamment en remixant Radiohead, produisant pour Katy B et Tinashe et en tournant avec The xx. Son propre live a rempli The Roundhouse et l’église St. John Hackney à Londres récemment, ainsi que la grande scène du Sónar By Night. Jacques Greene sera en tournée en Europe et en Amérique du Nord à partir du mois octobre.

Sortie le 18 octobre – LuckyMe

Commander

 
Jacques Greene – Do It Without You
 

Tracklist

  1. Serenity
  2. Drop Location
  3. Do It Without You
  4. Night Service
  5. Sel
  6. Let Go
  7. For Love
  8. Sibling
  9. Whenever
  10. Understand
  11. Distance
  12. Stars