Labelle – Eclat

Avec « Éclat » – moment unique d’étincelle de la création – Labelle continue son exploration de l’infinie possibilité de la composition débutée en 2019 avec « Orchestre Univers ». Son quatrième album studio, centré autour d’un quatuor à cordes, est né lors d’une répétition à laquelle assistait Labelle : assis à côté des cordes, il les observe communiquer entre eux dans un langage sans paroles, presque télépathique, fait de contacts visuels, de hochement de tête et de coups d’archets.

Depuis ses débuts, le compositeur aime s’affranchir des règles orchestrales traditionnelles pour expérimenter, innover et « créoliser » son art. « J’ai écrit pour eux comme si j’écrivais pour un groupe de rock ». Jeremy précise : « tu as ta section rythmique, tes deux guitares lead et un seul musicien joue de la basse ».

Dans la musique classique, le langage entre les musiciens est la clé – la conversation entre les lignes et les musiciens crée quelque chose d’organique et vivant. Ainsi, Labelle écrit aussi les parties électroniques pour qu’elles aient une double fonction : élément musical d’une part, clef de compréhension de l’œuvre d’autre part, devenant ainsi une partie du langage entre les musiciens.

Ensemble, ils explorent un son unique ou l’orchestration classique rencontre le Maloya, l’électronique moderne rencontre les instruments organiques, l’Afrique rencontre l’Europe, la terre rencontre l’espace. Labelle cherche l’inspiration partout : ‘Mes Mondes’ a été augmenté d’un quart de ton pour correspondre à la gamme de la musique Gnaoua de Marokko, un morceau très rythmé et hypnotique étroitement lié au Maloya de la Réunion, pays d’origine de l’artiste. Le morceau suivant, ‘Dann Ron Maloya’, est une construction jusqu’à ‘RON’, la seule fois sur le disque où les quatre musiciens jouent la même ligne, un récit musical de l’état de transe que la musique et la danse Maloya peuvent permettre d’atteindre. Ils s’élèvent et s’élèvent jusqu’à ce qu’ils soient noyés dans la distorsion, ressemblant plus à un solo de guitare rock qu’à un quatuor à cordes.

Le titre éponyme ‘Éclat’ est peut-être celui qui s’inscrit le plus directement dans la lignée du précédent album de l’artiste, « Orchestre Univers », évoquant un son cosmique, comme un orchestre suspendu en apesanteur. De nombreuses chansons ont d’abord été enregistrées lors d’une série de concerts, avant que la pandémie ne frappe en 2020, puis réenregistrées, éditées et superposées au cours d’une année de confinement. Sur le disque fini, grâce à un mixage et une production exceptionnelle, il est impossible de distinguer ce qui a été enregistré en direct de ce qui a été enregistré en studio : un témoignage du niveau étonnant de détails apporté à cet album.

Pour immortaliser et ajouter la touche finale à cette expérimentation, le disque a été envoyé à Hector Plimmer pour un mixage supplémentaire. La touche jazz et expérimentale du producteur anglais déconstruit encore plus le quatuor à cordes, l’amenant vers un résultat encore plus beau et singulier.

Labelle a créé un disque capable d’unir des éléments de rock, de jazz, d’électronique et de musique classique sans jamais perdre l’auditeur, il l’attire en l’introduisant lentement dans un monde où la musique se libère de toutes ses barrières. Ce n’est définitivement plus de la musique classique qu’il compose.

A propos de Labelle :

Jeremy Labelle est à l’avant-garde d’une jeune génération de musiciens réunionnais représentant et développant le son Maloya à travers le monde. Après avoir enregistré sa première œuvre orchestrale « Orchestre Univers » lors de quatre concerts à guichets fermés à la Réunion, « Éclat » continue cette série de recherches atour de la composition classique et des sons traditionnels de son île.

 

Sortie le 14 janvier 2022 – Label : InFiné / Eumolpe

 

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Labelle – éclat !
 

Tracklist

  1. élude
  2. Triangle
  3. Est Afri Auro Pa
  4. Spirit of a far history
  5. Giant
  6. Mes mondes
  7. Dann ron maloya
  8. RON
  9. Aller au bout
  10. éclat !
  11. Sleep Sweet Mbira